Le domaine de la photographie est un secteur ayant également été touché par les avancées technologiques. À cet effet, il y a une large variété d’objectifs qui peut être utilisée pour la réalisation des photos. La photographie anamorphique en fait partie. Qu’est-ce que c’est ? Si vous êtes curieux d’en savoir plus alors cet article vous renseigne à ce sujet.
La prise de vue anamorphique : Que faut-il savoir ?
L’expression anamorphique est d’origine grecque. Elle provient du mot grec « anamorphoun ». Celui-ci est composé de deux mots. Il s’agit de « morphé » qui signifie « form, shape » et de « ana » qui veut dire « back, against ».
Il s’agit d’une méthode cinématographique consistant à capturer les images grand format sur un support d’enregistrement dont le ratio entre la largeur et la hauteur ne correspond pas à un pas grand écran.
On parle également de prise de photo anamorphique dans le cas de l’étirement d’une image déformée par un objectif de projection anamorphique. Cet objectif permet d’avoir lors de la projection les dimensions d’origines.
La photo anamorphosée est obtenue grâce à l’usage de certaines lentilles spéciales. Celles-ci compriment l’image lorsque les photos sont prises. Mais lors de la projection, l’image est décompressée par un procédé inverse optique.
C’est un format qui est concurrencé par le format plat. Un système qui vient lui ravir la vedette à la fin des années 1990 et 2000. La nouveauté des formats plats était les intermédiaires numériques.
Le monde étant en constante évolution, la naissance des systèmes de projections numériques et les caméras banalisées ont occasionné un regain de popularité pour le système anamorphique. La raison est simple. Les appareils photo numériques disposent d’une sensibilité ISO bien assez grande. Cette sensibilité permet de prendre des photos avec de petites ouvertures.
L’histoire de la vue anamorphique : Que faut-il savoir ?
Il faut remonter à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale pour en apprendre plus sur la création de la prise de vue anamorphique. En effet, il revient à Henri Chrétien le mérite d’avoir procédé à sa création. Le but était purement militaire. Il cherchait à doter les chars d’une visionneuse grand-angle.
Mais à cette époque, le chercheur l’avait nommé Hypergonar. Le procédé permettait aux chars d’avoir un champ de vision de 180 degrés.
Mais une fois la guerre achevée, les avantages de la technique étaient tels qu’on ne pouvait pas limiter son usage aux conflits. Ainsi, après la guerre, les gens en ont fait usage dans le monde du cinéma. C’était lors d’un court métrage.
Mais il faut attendre les années 1920 pour que cette technique créée à la base pour des fins militaires soit retransmise dans l’univers de la photographie. Cette percée est l’œuvre de Léon F. Douglass. Ce dernier mit au point des effets spéciaux ainsi que des dispositifs de prise de vidéo anamorphiques.
Mais après cette époque s’en est suivi une large période d’accalmie en ce qui concerne l’utilisation de cette technique. Il faut attendre 1952 pour que Twentieth Century-Fox fasse un rachat des droits de la méthode. En effet, la société de production s’en est servi pour mettre en place sa technique d’écran large Cinémascope. À cette époque Cinémascope venait pour donner de la concurrence à la télévision et donner une nouvelle envie aux gens de se remettre au cinéma. Le premier long métrage réalisé avec ce système s’intitulait la « robe ». Sa création est de 1953.
Distinction entre lentille anamorphique et lentille sphérique
Les objectifs sphériques sont ceux qui sont souvent utilisés. Pour la prise de vue, ils captent les images avec leur taille normale. La spécificité de ces objectifs est qu’ils créent très peu de distorsion surtout au niveau du centre de l’image.
En effet, les images prises par l’objectif respectent les dimensions normales que ce soit du haut vers le bas ou de la gauche vers la droite.
Mais pour réaliser la prise de photo large avec un objectif non anamorphique, il est fait usage de toute la largeur du capteur. Ce qui n’est pas le cas de la hauteur. En effet, les films/capteurs 35 mm conventionnels disposent d’une hauteur/largeur de 3:2. Il faut en conclure que la hauteur et le côté inférieur de l’image doivent être redimensionnés pour avoir un rendu grand-angle.
Que reprocher au système de photo anamorphique ?
Comme problème par rapport au système anamorphique, il faut relever les oreillons anamorphiques. Mais il faut préciser que cette imperfection se remarque surtout sur les anciens systèmes. En effet, cette technologie ne donnait pas droit à une compression horizontale uniforme de l’image. Les éléments qui sont situés au milieu de la photo peuvent sembler plus larges que ceux qui sont à l’extérieur de l’image. Cette imperfection donnait l’impression au visage de l’acteur qui est positionné au milieu de l’image d’avoir un oreillon.
En dehors des oreillons anamorphiques, il y a également la profondeur du champ anamorphique qui parait faible. En réalité, la puissance anamorphique représente la manière dont l’image horizontale est serrée par rapport à la longueur. Cette compression peut faire en sorte que la profondeur de champ de l’objectif semble faible.